Après les travaux de renforcement sur la chapelle Notre-Dame du Puy qui se sont terminés il ya un an, voici que débutent les interventions d’entretien et de restauration de l’église Saint-Jean-Baptiste à Bourganeuf (Creuse). Elles sont devenues nécessaires au vu de l’apparition de plusieurs fissures, descentes et désolidarisations sur des éléments structurels.
Pour présenter le chantier mais aussi les quelques perturbations qu’il va engendrer en centre de Bourganeuf (Creuse) et autour de la mairie, tant pour les piétons que les commerçants du marché, une réunion d’information a eu lieu fin septembre.
La chapelle Notre-Dame du Puy a retrouvé de sa splendeur
Le démarrage du chantier est actuellement marqué par l’installation des échafaudages. Les travaux vont s’étaler sur un an et demi ; ils consistent à refaire la couverture en bardeau et à restaurer la charpente du clocher. Ce dernier et la tourelle de l’escalier vont être stabilisés avec la réfection des jointements de maçonnerie.
À la restauration du beffroi et des cloches, vont venir s’ajouter également celle des ossatures des abat-sons et des rampants. Afin de consolider le clocher, il sera procédé à un ceinturage grâce à la mise en place de tirants horizontaux. Cet ensemble d’opérations sera accompagné de la mise aux normes du paratonnerre et de la restauration de la croix et de la girouette, ainsi que la réparation de plusieurs vitraux.
Un investissement de plus d’un million d’euros
Le chantier, qui s’élève à 1 152 M€ HT, est subventionné en partie par la DRAC (624.000 €) et la région Nouvelle-Aquitaine (120.000 €). La commune pour sa part apportera le reste, à savoir 408.000 €.
Les mois passés, elle avait déjà été amenée à dépenser près de 40.000 € pour sécuriser une partie du bâtiment.
Après la réalisation de cette première tranche, deux autres d’un coût équivalent chacune, devraient concerner le reste de l’église.
Un édifice classé monument historique
Classée aux monuments historiques depuis 1913, l’église Saint-Jean-Baptiste est comprise dans l’ensemble architectural fondé au XIIe siècle par les chevaliers de l’ordre des Hospitaliers. Le site fut le siège du grand prieuré d’Auvergne.
L’église qui devait devenir église paroissiale, se compose d’une nef à trois travées, terminée par un chœur à chevet droit. La troisième travée est couverte d’une coupole octogonale sur pendentifs. La nef correspond à l’église primitive, chapelle de la commanderie, sans bas-côté ni transept. Au XVe siècle, des chapelles nord et sud, voûtées d’ogives, ont été ajoutées. La chapelle d’axe était dédiée à sainte Madeleine et sert aujourd’hui de sacristie.
L’édifice trône au centre de l’ensemble médiéval édifié au XIIe siècle.
Enserrée dans les constructions du château, l’église domine avec son clocher à huit pans (35 mètres du sol), couverte d’une toiture pyramidale à lanternon et flanqué d’une tourelle servant d’escalier.
Le portail en arc brisé, construit dans un granit friable, s’est dégradé au fil du temps. On pouvait admirer des statuettes situées dans les arcades, de chaque côté de l’archivolte.
Enfin, la façade ouest de l’église ornée d’une baie en plein cintre, est percée d’une rose polylobée, surmontée d’une magnifique croix byzantine.