La générosité des Marseillais, et probablement au-delà de la ville a été au rendez-vous. Près de 800.000 euros ont déjà été collectés auprès de milliers de donateurs pour la restauration de la statue, du campanile et d’autres espaces de Notre-Dame de la Garde, ce qui représente un tiers du budget total du chantier de restauration (2,4 millions d’euros entièrement à la charge du diocèse).
Lancée le 14 mai dernierla campagne de restauration historique de Notre-Dame de la Garde, baptisée « Je soutient la Bonne Mère », propose aux participants de faire un don directement sur la plateforme www.jesoutienslabonnemere.compar chèque, ou grâce à « l’arrondi à 1€ symbolique » que les commerçants peuvent installer gratuitement dans leurs boutiques.
Cet été, un nouveau système de donné par SMS a également été lancé, permettant « des micro-dons de 5 euros, en voyant le mot DON par SMS au 92013″, explique Edouard Detaille, responsable mécénat pour l’opération « Je soutient la Bonne Mère ».
Une grande campagne de communication
Il est difficile d’échapper à cette grande campagne de collecte de dons à Marseille, qui s’affiche désormais sur les bus : « Depuis quelques jours, des Colorbus sillonnent la ville de Marseille flanqués de visuels invitant à faire un don par SMS », se réjouit Edouard Detaille qui remercie « vivre l’entreprise marseillaise ColorGroüp Expérience qui s’engage ainsi à nos côtés pour soutenir la restauration de la statue de Notre-Dame de la Garde comme beaucoup d’autres grandes maisons marseillaises ».
Des grandes mécènes comme la CMA-CGM ont également participé à la collecte.
« Habitants de la ville, touristes ou pèlerins de passage témoignent généreusement de leur attachement à Notre-Dame de la Garde en lui offrant une ou plusieurs feuilles d’or sous forme de don. Nous leur en sommes profondément reconnaissants », remercie le père Olivier Spinosa, recteur du sanctuaire, « et nous espérons que la mobilisation va encore grandir. La Bonne Mère compte sur nous pour être… à jamais la plus belle ! ».
30.000 feuilles d’or pour la Bonne-Mère
La restauration prévoit notamment la redorure de la statue de la Bonne-Mère, qui représente la plus grosse partie du financement du chantier. La statue a besoin de 30.000 feuilles d’or qui seront désormais protégées par une protection anti-corrosion du cuivre, pour résister plus longtemps aux intempéries et à la pollution. Jusqu’à présent les restaurations de la statue survenaient tous les 30 ans, un délai qui pourra être allongé.
Le clocher et ses anges seront également restaurés, la crypte nettoyée accueillera de nouveaux brûloirs.
Les dons sont déductibles des impôts sur le revenu à hauteur de 66 % de leur montant (dans la limite de 20 % du revenu imposable). Les sociétés peuvent également bénéficier d’une déduction d’impôts de 60 %.
Le chantier démarrera fin 2024 et durera un peu moins d’un an. Tout au long du chantier, le site qui accueille deux millions de visiteurs par an reste ouvert au public.