Par Marie-Pierre Caris
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A Marmande, elle fait partie du paysage local, elle qui est située en centre-ville et que de nombreux Marmandais appellent souvent « cathédrale ». Pourtant, Notre-Dame est une église, magnifique certes, et avec un clocher pas si classique que ça…
On n’y fait presque plus attention, mais l‘église Notre-Dame possède ce qu’on appelle un clocher à l’Impériale, insolite au regard des flèches que l’on a plutôt l’habitude de voir ici.
La foudre tombe sur le clocher
À la base, l’église Notre-Dame avait une flèche tout ce qu’il ya de plus traditionnel, elle qui date des XIVe et XVIe siècles : le service des archives municipales de Marmande a d’ailleurs réalisé une image virtuelle de ce à quoi elle pouvait ressembler, alors même que l’église était accolée à la Maison Drouilhet de Sigalas, détruite vers la moitié du XIXe siècle.
Le clocher, lui, sera détruit le 16 juin 1672, par le fameux incendie qui aura aussi détruit les archives de la ville.
« Ce jour-là, la foudre tombe sur le clocher en flèche de l’église, là où les Consuls avaient stocké la réserve de poudre et les archives médiévales, raconte Marie-Hélène Bonnauron, responsable du service patrimoine de la ville de Marmande. Tout exploser ».
15 morts
Ce terrible accident fait une quinzaine de victimes, « dans l’église une grande partie de la nef est détruite, tout comme le clocher, et à côté, trois maisons ».
L’année d’après, en 1673, « on fait appel à Julien Foucré, dit l’Espérance, un maître maçon. Il va commencer la reconstruction du clocheravec une forme atypique.
C’est ce qu’on appelle un clocher à l’Impériale, car la forme ressemble à la couronne du Saint Empire romain germanique, auquel appartient la Franche-Comté. On peut peut-être supposer que les Francs-Comtois ont influencé cette reconstruction ».
En effet, si l’on ne dispose plus d’archives précises autour de cette époque, on sait que les Francs-Comtois sont venus repeupler la ville après une grande épidémie de peste au début du XVIIe siècle.
Le clocher de Notre-Dame, revêtement d’ardoise, surmonté d’une croix et du coq, symbole chrétien, ressemble effectivement fortement au clocher comtois.
Sa hauteur ? 40 mètres. « À l’intérieur, on retrouve les cloches, restaurées et refondues en 1853 » précise Marie-Hélène Bonnauron.
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